Seconde lésion -en terme de fréquence- observée en traumatologie du ski de piste (après la rupture du ligament croisé antérieur du genou), l'entorse grave du pouce nécessite une prise en chage spécialisée précoce afin de limiter les risques de séquelles et notamment d'instabilité secondaire (incapacité à tenir une bouteille pleine par exemple entre pouce et index). Souvent la dragonne est incriminée (ce qui a donné lieu à des adaptations technologiques telles que le système Leki®) mais il s'agit plus souvent de l'impact du pouce (en position ouverte) dans la neige qui va en occasionner la rupture du ligament collatéral médial de l'articulation métacarpo-phalangienne.
Les entorses du pouce peuvent être traitées parfois médicalement (par immobilisation) ou chirurgicalement en cas d’entorse grave lorsque le ligament déchiré bascule sur un petit muscle qui s'interpose et en empêche la cicatrisation (lésion décrite par Bertil Stener en 1962 qui lui a donné son nom). L’intervention chirurgicale consiste alors à réparer les ligaments rompus de cette articulation après en avoir levé l'incarcération. L'attache se fait souvent au moyen d'ancres de suture parfois métalliques et visibles alors sur les radiographies post-opératoires.