La rhizarthrose est une arthrose touchant la base du pouce, provoquant la destruction progressive du cartilage de l’articulation entre le trapèze et le premier métacarpien.
Chez un patient touché par une rhizarthrose, la base du pouce devient douloureuse, ainsi que les gestes nécessitant la pince entre pouce et index, et la main se déforme progressivement en Z.
TRAITEMENT - Habituellement médical. Des antalgiques ainsi que des anti-inflammatoires peuvent être prescrits. Une attelle ou orthèse de repos peut être mise en place la nuit. Une ou plusieurs infiltrations de corticoïde dans l’articulation peuvent être proposées afin de soulager la douleur. D'autres traitements infiltratifs sont parfois proposés (viscosupplémentation, PRP).
CHIRURGIE - Indiquée en cas d'échappement au traitement médical elle est généralement réalisée en Ambulatoire. Anesthésie régionale. Immobilisation par attelle 2 à 3 semaines. Plusieurs types d'interventions peuvent être proposés selon le stade évolutif de la rhizarthrose, l'âge du patient et la demande fonctionnelle. On pourra ainsi discuter d'un geste a minima sous arthroscopie, une trapézectomie-ligamentoplastie ou encore une prothèse trapézo-métacarpienne.
COMPLICATIONS - après un traitement chirurgical de la rhizarthrose sont rares, mais toujours possibles. Le risque d’infection locale est rare, mais reste à considérer. En cas d’algoneurodystrophie, une main gonflée, douloureuse ainsi que des raideurs peuvent survenir. L’évolution se fait alors sur plusieurs mois. L’apparition d’une algoneurodystrophie est imprévisible, des séquelles à type d’enraidissement et de douleurs sont alors possibles. Des douleurs irradiantes sur le pouce ou remontant vers le poignet peuvent persister sur plusieurs mois. Ces douleurs sont à mettre en rapport avec des tendinites périphériques. Chez certains patients, la mobilité peut être difficile à récupérer et des douleurs peuvent persister. Une sensation de « fourmis » dans la main peut être observée avant ou après la chirurgie.